CONCLUSION

 

L'association des différents secteurs d'études : la démographie, l'économie et la politique permet de définir les caractères prédominants de la ville de Hédé, à la veille de la Révolution Française.

Le cadre géographique, qui exclut toute expansion urbaine, n'est pas un critère de repli sur soi de la ville. Hédé a su puiser sur les forces de son plat pays, en particulier sur Bazouges et Vignoc.
Le commerce assure des revenus honorables à la cité.
Le pouvoir politique, représenté par la communauté des nobles bourgeois de la ville, est au centre de l'organisation administrative de la municipalité.

L'analyse insiste, jusqu'en 1789, sur le dynamisme de Hédé.

Peu nombreuse, la population recoupe, néanmoins, les grandes classes sociales de la vie économique. C'est une ville a dominante commerciale. Les marchands, boutiquiers et artisans jouent un rôle primordial dans l'éveil de la ville.
Les années qui précédent la Révolution Française dévoile l'ambition économique de Hédé.
Les foires et les marchés qui s'y tiennent sont l'expression d'une grande activité.

De son côté, la communauté de ville assure la promotion du commerce dans ses relations avec l'intendant Enfin, la députation aux États de Bretagne confère à la ville une importance toute particulière.
Il apparaît que la vie est prospère à Hédé au XVIIIème siècle, même si les habitants subissent encore durement les maux qui touchent sporadiquement la ville.

Afin que notre analyse soit complète, il nous a semblé indispensable d'élargir le sujet aux années post-révolutionnaires.

La ville se réveille meurtrie des mesures adoptées par la Convention. La ville de Rennes devient un centre commercial au détriment de Hédé. Dorénavant, Rennes reçoit les foires qui se tenaient à Hédé ; décision qui cause un réel préjudice à notre ville dont la richesse était basée sur son activité commerciale. La première conséquence est d'ordre social. La réduction du rôle commerçant est à l'origine d'une forte émigration.

Au lendemain de la Révolution, Hédé ressemble plus à une bourgade de campagne qu'à une ville. La situation, bien que dramatique, est celle espérée par les hédéens. La ville s'est affirmée, de bonne heure, pour la transformation de la société d'ancien régime. Ses députés participent immédiatement aux marches sur Paris au côté de l'ordre du Tiers-État.


En 1788, le seul noble résident à Hédé, le sieur de Bréal, fait don à la ville des priviléges qui lui furent accordés par les pouvoirs royaux. Il est évident que la ville de Hédé a bien accueilli le nouveau régime.

Elle détient, dès 1789, le drapeau de la nation et apposent les trois couleurs sur l'hôtel de ville.

Toutefois, Hédé attendait plus de sa loyauté envers le pouvoir issu de la Révolution.
En 1790, son jumelage avec les bourgs de Bazouges et saint-Symphorien lui confère l'aspect d'une ville plus importante. Il tente surtout de voiler l'incapacité de Hédé à survivre seule.

Hédé s'est progressivement métamorphosée pour devenir une petite ville de campagne.

 

 

 

 

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